Blue car, Autolib :
Bolloré pollue et ment
!
Sur le site web consacré à son modèle "Blue car", véhicule utilisé par exemple par Autolib (Paris), BlueLy (Lyon) ou BlueCub (Bordeaux), Bolloré a prétendu de façon trompeuse pendant des mois qu'il s'agissait d'un véhicule "propre" :
C'est seulement trois mois et demi après son engagement écrit (cf ci-dessous) que, le 8 novembre 2013, Bolloré a fini par retirer(*) la mention abusive "véhicule propre". Cf en ligne chez Bolloré : ici
En effet, comme l'a montré l'Observatoire du nucléaire, un véhicule est toujours polluant, en particulier (mais pas seulement) lorsque ses batteries sont rechargées par l'électricité nucléaire (80% de l'électricité produite en France) dont les graves atteintes à l'environnement sont bien connues.
Le Jury de déontologie publicitaire, saisi par l'Observatoire du nucléaire, a donné raison à ce dernier contre Bolloré.
La société Bolloré elle-même s'est engagée le 24 juillet 2013 "à retirer le mot "propre" de [sa] publicité" pour la Bluecar, et ce "afin de ne pas créer de confusion dans l'esprit du consommateur" (cf ici )
Or, plusieurs mois plus tard, la mention mensongère "véhicule propre" était toujours présente, malgré la décision du Jury de déontologie publicitaire, et malgré l'engagement écrit de Bolloré qui a donc menti aussi à cette occasion.
Pour autant, malgré le retrait de la mention
"propre", les allégations injustifiées sont toujours de mise : ainsi, il est
prétendu que la Bluecar "ne consomme aucun combustible fossile, ne provoque
aucune pollution directe et contribue ainsi à préserver notre environnement."
Or :
- si elle ne brûle pas d'hydrocarbures comme carburant, la Bluecar en consomme lors de sa
fabrication.
- le subterfuge que constitue l'utilisation de la formule "aucune pollution
directe" ne saurait dédouaner la Bluecar de la pollution due en particulier aux
pneus et aux batteries.
- le subterfuge que constitue l'utilisation de la formule "aucune pollution
directe" ne saurait faire oublier que l'extraction du lithium contenu dans
la fameuse batterie LMP (Lithium Métal Polymère) de Bolloré est directement responsable
de graves pollutions, et que c'est aussi le cas en cas d'incendie et en fin de vie. Or,
Bolloré va jusqu'à prétendre que cette batterie est "uniquement composée
de matériaux non polluants" et "ne représente aucun danger pour
l'environnement" (cf http://www.bluecar.fr/fr/pages-innovation/batterie-lmp.aspx
)
Qui plus est, lorsque la Bluecar est en position de rechargement de ses batteries, elle
utilise de l'électricité qui, au même moment, est produite par des
installations terriblement polluantes (en particulier les centrales nucléaires,
dont provient 80% de l'électricité utilisée en France). La pollution est alors encore
plus "directe"...
En conséquence, tout en notant que Bolloré a enfin cessé de prétendre que la Bluecar était "propre", l'Observatoire du nucléaire continue son offensive et, par exemple, va à nouveau saisir le Jury de déontologie publicitaire par rapport aux autres allégations injustifiées décrites ci-dessus.
(*) Il est intéressant de noter que Bolloré a effectué cette rectification sans en informer l'Observatoire du nucléaire : des personnes suspicieuses pourraient en déduire que l'objectif de cette manoeuvre discrète pourrait être d'attaquer ensuite l'Observatoire du nucléaire pour "diffamation", ses accusations n'étant plus d'actualité. Il faut en effet savoir que Bolloré est coutumier des procédures visant à faire taire les critiques émises à son encontre (cf http://www.bastamag.net/article3402.html )
Cette page web est éditée par l'Observatoire du nucléaire